Les dangers
Les hérissons, ces petits mammifères nocturnes, jouent un rôle important dans nos jardins en régulant les populations d'insectes et d'autres petits animaux. Toutefois, ils sont confrontés à de nombreux dangers dans leur environnement, souvent liés aux activités humaines. Voici les principaux risques pour ces animaux et des conseils pour les protéger.
1. Les risques liés à l'activité humaine
Avant de tondre la pelouse, de débroussailler, de tailler des arbustes ou de manipuler des tas de feuilles mortes, il est important de vérifier qu'aucun hérisson ne s’y est caché. Ces animaux peuvent facilement se réfugier dans ces espaces pour se reposer ou se protéger. Si vous utilisez un robot-tondeuse, veillez à positionner le fil de délimitation à bonne distance des buissons et à programmer le robot en journée, lorsque les hérissons sont moins actifs, pour éviter les accidents.
De même, les tas de feuilles ou de bois sont des abris parfaits pour les hérissons, en particulier en hiver. Avant de les brûler, assurez-vous qu’il n’y a pas de petits animaux cachés à l’intérieur. Les hérissons peuvent aussi se retrouver piégés dans des filets de protection, qui doivent donc être utilisés avec prudence.
2. Les dangers de l’environnement quotidien
Les hérissons peuvent également être victimes d'objets laissés négligemment dans l'environnement. Les boîtes de conserve non écrasées, par exemple, peuvent constituer de véritables pièges pour ces petits animaux. Pensez à toujours écraser vos canettes avant de les jeter. De plus, si vous avez une piscine ou une fontaine, il est recommandé d’y installer une planche ou une grille pour permettre au hérisson de sortir facilement en cas de chute, car bien qu’il sache nager, il a besoin d’un appui pour remonter.
3. La circulation routière
Un des plus grands dangers pour les hérissons reste la circulation automobile. En traversant les routes, souvent à la recherche de nourriture ou d'un nouveau territoire, les hérissons risquent de se faire écraser par les véhicules. Ils sont particulièrement vulnérables lorsqu'ils se déplacent pendant la nuit ou au crépuscule. Si vous croisez un hérisson sur la route, arrêtez vous et deplacez le dans une haie ou dans un jardin, mais toujours à proximité, le hérisson doit rester sur son territoire.
4. Les produits chimiques et leur impact sur la faune
L’utilisation de pesticides, d’herbicides et d'autres produits chimiques dans le jardin peut avoir un impact dévastateur sur les hérissons, non seulement en réduisant leur source de nourriture, mais aussi en contaminant leur environnement. Il est recommandé de privilégier des alternatives naturelles, comme la cendre pour éloigner les limaces, ou le marc de café pour repousser les pucerons et fertiliser le sol. Pour désherber, des solutions non toxiques comme l’eau de cuisson du riz ou des pommes de terre, ou même de l'eau salée, sont tout aussi efficaces sans nuire aux hérissons.
5. La perte d'habitat
L’urbanisation et la destruction des haies, des jardins naturels et des zones de végétation dense réduisent les espaces de vie des hérissons. Pour les aider, il est essentiel de laisser des zones sauvages dans nos jardins, avec des tas de feuilles mortes ou de la paille, où ils pourront se cacher et construire leur abri pour l'hiver.
6. Les maladies et les parasites
Les hérissons sont également vulnérables à diverses maladies et parasites. Les vers et autres parasites intestinaux et pulmonaires peuvent affecter leur santé. Le hérisson peut porter des tiques et des puces, néanmoins ceux-là ne changeront pas d’hôte et n’infecteront ni les chiens, ni les chats, ni l’Homme. Les hérissons peuvent aussi être porteurs de maladies transmissibles à d'autres animaux et parfois à l'homme, comme la leptospirose ou la salmonelle. Lorsque cela est necessaire il faut les transporter avec des gants.
Comment aider les hérissons ? Pour contribuer à leur protection, il est essentiel d'adopter des pratiques respectueuses dans nos jardins et environnements. Éviter l'utilisation de produits chimiques, installer des passages pour hérissons sous les clôtures, et limiter la vitesse des véhicules dans les zones à risque sont quelques-unes des actions qui peuvent faire une réelle différence pour la survie de ces petits mammifères.
En adoptant ces gestes, vous contribuez à la préservation de cette espèce utile et fragile, et vous assurez un environnement plus sûr pour ces compagnons de la faune urbaine.